Des morts par dizaines dans certaines familles, des villages endeuillés, des rites traditionnels, retour sur un drame routier qui avait ébranlé le Cameroun tout entier.

 21 Janvier 2021, les populations de la ville de Dschang sont réveillées de plein fouet aux environs de trois heures par un violent accident. Très tôt le matin, les images inondent la toile et la stupeur envahit les camerounais. Sur les lieux du drame, la scène est horrible et laisse présager le pire.

À Dschang et aux environs, les familles s'inquiètent et chacun cherche à connaître s'il est touché par cette catastrophe.

Après les décomptes c'est 58 morts calcinés qui sont annoncés. Aucun survivant. Avec quatorze victimes enregistrées, le groupement Fondonera est le plus touché. Dix des victimes sont d'ailleurs ceux d'une même famille.

Des rites traditionnels de purification

Quelques jours après ce tragique drame, des rites traditionnels sont organisés sur les lieux par les autorités administratives, notamment la ministre de l'urbanisme Célestine Ketcha Courtès et une délégation du Nkoug-Ngang, tout comme le chef supérieur Foreke. Ce dernier s'était d'ailleurs fait accompagner par ses notables et d'autres dignitaires de la région.

Si l'action traditionnelle de la ministre Ketcha Courtès fut un échec traduit par un autre accident non moins violent quelques jours après son passage, celle du chef supérieur Foreke semble avoir eu un réel succès. Car depuis lors, la falaise de Dschang est devenue un peu plus tranquille. Deux ans après ces rites de purification, l'on n'a presque plus recensé sur cette route des accidents d'une ampleur pareille.

Par Cyrille De Fopossi pour le journal Menouactu