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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
Les obsèques officielles de Feu le sénateur et Sa majesté le sultan roi des Bamoun, Ibrahim Mombo Njoya, décédé le 27 septembre 2021, se sont déroulées le 9 octobre 2021.
Le secrétaire général du comité central du Rdpc estime qu’en raison des hauts faits d’armes porteurs de progrès et démocratie de l’illustre disparu, ses fils doivent les faire renaître. Pour inspirer les générations présentes et futures.
La grande mobilisation perceptible sur le site du déroulement de la fête culturelle (le Nguon) du peuple Bamoun dans le département du Noun, ce 9 octobre 2021, où se déroule les obsèques officielles assorties d’hommages, de Feu le sénateur et Sa majesté sultan roi des Bamoun, Ibrahim Mombo Njoya, décédé le 27 septembre 2021, de sources bien informées, s’inscrit. Dans la trajectoire de la lettre de condoléances du chef de l’Etat Paul Biya, adressée à la famille du défunt en date du 29 septembre 2021 qui verse : « Ibrahim Mombo Njoya aura assumé de hautes et nombreuses fonctions diplomatiques et ministérielles. Il fut une autorité traditionnelle respectée et souvent consultée pour sa longue et riche expérience des affaires publiques. Il était un passionné de sport et très attaché à sa culture. Il aura notamment été l’artisan du célèbre festival, le Nguon. Par ailleurs, il siégeait au bureau politique du Rdpc pour lequel il fut un militant loyal et fidèle. Avec sa disparition, le département du Noun perd un chef prestigieux ; la région de l’Ouest, une élite de premier plan ; le Rdpc un grand militant et le Cameroun, un digne fils. » Passons !
Aux rangs des personnalités présentes à cette grande messe de requiem, se retrouvent, entre autres : le premier ministre et représentant du chef de l’Etat, John Ndiong Gute ; le vice premier ministre et secrétaire général du comité central du Rdpc, Jean Nkuete ; le représentant du chef de l’Etat de la Guinée équatoriale ; le vice-président sénat, chief Tabe ; le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine ; le secrétaire général de la confédération africaine de football. Que côtoient les militants du Rdpc ; de nombreux invités et des badauds ; les princes et princesses, les membres des sociétés sécrètes du royaume ; les parlementaires ; les parents, amis et connaissances du monarque, retourné à la terre des ancêtres.
Signalons que des interventions ont rythmé les assises du jour. Entre autres, celle du président de l’association des (Kom), notables intronisateurs des rois Bamoun, le Pr Nji Mounden Ngouhouo Ibrahim qui prie Son excellence le premier ministre de transmettre à l’intention du chef de l’Etat, aux noms de tous les Bamoun et de l’association, toute « notre gratitude » pour les efforts fournis aussi bien financièrement que matériellement pour les soins administrés au défunt patriarche. « Nous saisissons » cette occasion pour remercier le collège des médecins, infirmiers et aides-soignants qui ont assuré la prise en charge du monarque pendant son internement à l’hôpital central de Yaoundé et à l’hôpital américain de Paris en France où il est décédé des suites de maladie.
L’épopée du sultan Mbombo Njoya
Prenant la parole, le premier adjoint du défunt monarque, Nji Ngou Payou Inoussa déclare que le disparu avait contribué ardemment à l’amélioration des cadres et conditions de vie des populations à la base. « Il nous quitte » sans vivre l’aboutissement de certains projets contenus dans sa vision de développement économique et social. Lesquels : l’inauguration du mythique musée du roi Bamoun, la réponse du gouvernement à ses principales suggestions sur une nouvelle forme administrative du département du Noun ; l’inscription du Nguon au patrimoine immatériel et universel de l’Unesco ; le lancement du chantier de construction de l’hôpital de référence de Foumban à Foumbot, prévu le 27 octobre prochain jour de son 84ème anniversaire ; le démarrage, cette semaine d’un vaste programme de développement agropastoral pour l’insertion des jeunes et l’autonomisation socioculturel des femmes dans le Noun ; le mise sur le marché, courant le mois de novembre prochain, le médicament contre les venins du serpent, scorpion et autre insectes venimeux ; la construction dès l’année prochaine d’un laboratoire d’analyses sur les plantes médicinales à Mantoum et d’une usine pharmaceutique à Foumban. « Nous lui rassurons notre » perpétuel engagement à poursuivre avec succès ces différents projets. » Le représentant des princes, manifestement, en pleurs, confie que « notre papa était pour nous un bouclier », un modèle de loyauté et générosité. De son vivant, il nous a recommandé de garder la croyance en Dieu, de rester fermes et unis. Le premier vice-président du conseil national des chefs traditionnels du Cameroun révèle que leur illustre collaborateur défunt a joué un rôle très important dans la mise en place de l’assemblée des chefs traditionnelle du Cameroun où il était un éminent membre des conseils des sages. Il avait un fort caractère qui traduisait de temps à autre son franc parler. Avec le décès du patriarche, le conseil a pris un sérieux coup étant donné que sa voix portait très haut la cause de la chefferie traditionnelle au Cameroun. Jean Nkueté déclare que Noun étant le berceau des « peuples des princes condamnés à marcher sur la route carrossable, à jamais sur les sentiers hasardeux, » le Rdpc sera à ses côtés comme par le passé dans la recherche de la paix et de la cohérence entre ses fils. Il leur appartiendra de ressusciter l’épopée du sultan Mbombo Njoya qui vient de s’achever dans son authenticité. Et qui inspirera les générations présentes et futures parce qu’elle s’inscrit dans une démarche de progrès, démocratie qui sont les ferments du projet d’avenir du président de la République. Un message interpellateur à l’intention de son successeur donc !
Filbert Michel Josué AZAP NDONGO