Lebialem-Fondonera: Quand la guerre rapproche des frères séparés par la colonisation.

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 02/07/22 à 8:40

Les populations du Lebialem et celles de Fondonera ont historiquement été des peuples frères. Des liens qui s'observent parfaitement sur les similitudes linguistiques et culturelles.


Depuis le début de la crise dans le nord-ouest et le sud-ouest en 2016, les populations du Lebialem grandement touchées par la guerre, ont trouvé refuge chez leur voisin de Fondonera, Vivant depuis lors dans la paix et la sérénité. Une situation qui nous amène à faire un bref retour sur les liens de fraternité qui unissent ces deux peuples jadis frères.


La localité de Fondonera et celle du Lebialem partagent depuis toujours des liens que seule la colonisation est venue compromettre. Dans le Lebialem, la langue qui y est parlée, le Ngwah ou le Bamiléké-Ngwah, est une langue très proche du Djeuba  parlée à Fondonera. Il en est de même des danses et traditions ancestrales. Plusieurs danses traditionnelles, notamment lewoh, Echieu, asamba, akoh-Nzang du Lebialem sont bien proches de celles du groupement Fondonera.

Ainsi, l'insertion socio-culturelle des ressortissants du Lebialem qui fuient la guerre se fait de manière aisée lorsqu'ils arrivent à Fondonera.
C'est pourquoi on les retrouve par centaines dans les marchés, les villages, quartiers et écoles de Fondonera, comme c'est le cas à  Nzemelem , ou à Kwa lieu de l'attaque de ce vendredi 1 juillet 2022.

De la solidarité au-delà des frontières

Dans les villages, Lefock, Siteu, Kwa, Nda, Ako Nzenka, Awa, Lashueh et Nka, les ressortissants Lebialem du sud-ouest Cameroun, partagent sereinement leur vie de réfugiés internes avec les autochtones de Fondonera  sans aucun problème.
Me Louis Séverin Bouna, un fils du groupement Fondonera nous explique ce qui se vit ici depuis quelques années concernant les réfugiés venus du Lebialem : « Nous sommes leur voisin et au moins 500 personnes en provenance de Ngwah vivent chez nous à Nguiango, Moh Mbong, et certainement dans d'autres quartiers et villages de notre Groupement.
Les frontières coloniales et administratives ont quasiment disparu pour ne plus laisser que de la solidarité humaine.
C'est le même constat au Centre, Sud, notamment à Fiala, Letia, Meket, Melieu, Tawang où les enfants ayant fui la guerre sont régulièrement dans les écoles, lycées et collèges .

Inquiétudes et peur
Malgré cet humanisme qui entoure ce grand peuple Fondonera,  
les incursions  régulières des ambazoniens dans le groupement depuis 2018, laissent ce peuple dans l'inquiétude et le doute quant à leur futur. Un riverain déclare à ce propos  « Du fait de leur proximité avec la région du Sud-Ouest, certaines localités de la Menoua , région de l’Ouest, à l’instar de Santchou  Fondonera, Foguetagou, Ngwata; Fongo-Tongo(Tougong, Fossong Elelem et de Dschang (Fongo-Ndeng) ont perdu leur sérénité. Ces villages sont devenus aujourd’hui des cibles privilégiées des sécessionnistes qui ne se limitent plus seulement à commettre leur forfait dans leurs régions anglophones».
Pour ce dernier, il est important d'apporter une plus grande protection militaire dans certains coins sensibles de cette localité, pour sauvegarder ce qui peut encore l'être en terme de paix et de solidarité. « Nous ne sommes pas à l'abri. il m'arrive souvent d'imaginer leur irruption au lycée bilingue de Fondonera un jour de classe. Un poste avancé de l'armée devrait être installé à Pia par Kwa avec les relents à Nguiango proche du lycée », déclare t-il.

Fondonera est situé à 21 km du centre urbain de Dschang, mais dans l'arrondissement de Santchou, département de la Menoua. Il regroupe 24 villages avec chacun un chef de troisième degré. Un groupement où les populations vivent essentiellement de l'agriculture, de l'élevage et du petit commerce. Malheureusement, et comme la grande majorité des groupements au Cameroun, c'est un groupement abandonné.

Par SM, CF, GPM pour le journal citoyen MenouActu.

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