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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
Tout comme dans les arrondissements de Dschang et de Santchou, l'arrondissement de Fongo Tongo paye le lourd tribu de cette menace sécessionniste
Au moment où on s'achemine vers la fin d'année scolaire au Cameroun, l’école publique de Gap Atoguia à Fongo Tongo et les Ces de Fossong Ellelem entièrement désertes depuis le premier trimestre de l'année scolaire. À l'origine de cet abandon des temples du savoir par ces acteurs, les incursions sécessionnistes à répétition ayant contraint les populations à l'abandon de leurs domiciles entraînant dans leur fuite sans direction précises leurs enfants, qui sont par ailleurs élèves dans les écoles en abandon. Ce qui qui a d'une manière ou d'une autre contribué à la fermeture de portes de ces institutions scolaires. Depuis la rentrée scolaire de l'année en cours au Cameroun, l'école publique de Gap Atoguia certainement la plus construite de l'arrondissement de Fongo Tongo a fait face à la plus grande menace de son histoire. Opérationnelle depuis plusieurs dizaines d'années sans interruption aucune, elle s'est vue imposer une fin de non-recevoir par les sécessionnistes qui finalement ont réussi à la faire reculer. Cette école qui jusqu'à l'année dernière imposait son charme par un effectif considérable et un taux de réussite tutoyant les écoles phares du département est aujourd'hui l'ombre d'elle-même. Son malheur est d'être une école de Fongo Tongo frontalière avec le sud-ouest voisin théâtre des mouvements sécessionnistes. Une série d'enlèvements contre demande de rançons, des attaques contre les paisibles citoyens, et le traumatisme psychologique accru sont autant de raisons qui ont contraint les populations locales à déserter leurs domiciles pour de destinations inconnues.
Pendant ce temps, l'école est restée sans ses principaux acteurs, car élèves et enseignants ont disparu sous la menace répétitive des adeptes de la division. Au Ces de Fossong Ellelem, la situation est quasi similaire. L'établissement d'ordre secondaire en plus de souffrir le délabrement à lui imposer par la fuite de ces acteurs principaux que sont les élèves et enseignants, a connu la phase la plus triste de son histoire jusqu'à date. Les sécessionnistes dans leur élan de destruction ont réussi le difficile pari d'incendier ce collège. Un incendie qui survient à la suite de la bastonnade à mort du directeur de cet établissement qui n'a eu la vie sauve que grâce au ravin où il a été projeté, parce que les adeptes de la partition lui croyaient déjà mort. Pendant ce temps, les enseignants ayant pris l'engagement de faire le ce pourquoi ils sont payés, en se rendant dans ce Ces, ont été fermés à clé dans une salle de classe par les sécessionnistes qui entendaient en découdre avec eux après, n'ont eu de vie sauve qu'en étalant au grand jour leur génie hors enseignant qui consistait à sortir d'une salle par le toit. Depuis lors, ces établissements scolaires du primaire et du secondaire sont déserts. Même à la veille du début des examens officiels au Cameroun, l'école publique de Gap Atoguia et le Ces de Fossong Ellelem qui n'ont pas fonctionné, sont probablement bien partis pour connaître une année scolaire blanche de ce côté à la grande déception des parents restés impuissants. Au regard de la situation actuelle sur le terrain, il serait inconcevable de penser l'école reprendre dans ces établissements scolaires bien que les pouvoirs publics ont pris le taureau par les cornes en installant des postes avancés en pleines zones prises d'assaut par les partisans de la division. Au moment où les enlèvements se multiplient à Fongo Tongo avec cette fois ci des kidnappings des groupes de personnes contre demande de rançons, force est de constater que la reprise de l'école ne sera que pure illusion. De plus, les déplacements massifs des populations fuyant les exactions barbares des voisins du sud-ouest, privent énormément le village de ces habitants et partant de ces élèves. Il est donc probable que les écoles suscitées, dont les portes ont été fermées depuis le premier trimestre, connaissent contre toute attente une année scolaire blanche. Une situation bien regrettable quand on sait que le droit à l'éducation est un droit consacré par la constitution en vigueur au Cameroun. Plus inquiétante encore, ces enfants n'ont pas demandé à être troublés et pourchassés, ils ne demandent qu'à être aussi instruits comme tout enfant de la république. Certes le département de la Menoua se trouve dans la région de l'ouest, mais sa position géographique à proximité du sud-ouest théâtre des attaques à répétition lui procure le martyr, et le département paye le plus grand prix dans la crise que connaissent les régions du nord-ouest et du sud-ouest. À quand la fin du traumatisme de ces paisibles populations de la Menoua, difficile de répondre avec certitude. Sur le terrain, On s'achemine paradoxalement vers une année scolaire blanche dans ces établissements.
Par Ermann Roméo Tsanou pour www.menouactuweb.com
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