Ouest: des manifestations pacifiques annoncées à Dschang et dans d'autres départements à cause de la coupure D'électricité.

  • Ajouter le 27/09/24
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  • Rédigé Par MenouActu    


Depuis maintenant 15 jours, la population de DSCHANG , dans le département de la MENOUA , ainsi que celle d'autres départements voisins comme le Noun, Ndé, du Koung-Khi et les Hauts-Plateaux , subissent une coupure d'électricité sans interruption.


Face à cette situation qui paralyse les activités quotidiennes et économiques, des manifestations pacifiques sont annoncées dans plusieurs villes de ces régions. Les habitants, qui ont montré une grande patience jusque-là, semblent aujourd'hui à bout de nerfs.


Une patience à bout d'effort


Les populations concernées par ces coupures d'électricité ont fait preuve d'une immense patience. Pendant plus de deux semaines, elles ont supporté les désagréments causés par l'absence d'électricité. Le quotidien est devenu très difficile pour les familles, les commerçants, les étudiants et même les hôpitaux, qui se retrouvent dans une situation critique.


Les habitants ont tenté de s'adapter, tant bien que mal, en utilisant des lampes rechargeables, des bougies ou encore des groupes électrogènes pour ceux qui en ont les moyens. Mais pour la majorité de la population, notamment les plus modestes, ces solutions sont inaccessibles. Les coûts liés à l'achat et à l'utilisation d'un groupe électrogène ou de sources alternatives d'énergie sont trop élevés pour la plupart des ménages.


Avec l'électricité qui disparaît, c'est toute la vie sociale et économique de la région qui est perturbée. Les petits commerces qui dépendent de la conservation au froid, comme les poissonneries ou les vendeurs de produits frais, sont les plus touchés. Les commerçants se plaignent des pertes financières importantes qu'ils subissent chaque jour.


Les apprenants, eux, peinent à étudier dans de bonnes conditions, car sans électricité, il est difficile de réviser le soir, ou de faire ses devoirs.


Malgré ces difficultés, les habitants ont attendu, espérant que les coupures ne dureraient que quelques jours. Mais après 15 jours de patience et de silence de la part des autorités, la colère commence à monter.


Une ÉLITE silencieuse et à L'ABRI.


Ce qui aggrave la situation, c'est que les autorités locales et l'élite de ces régions touchées par la coupure d'électricité semblent rester silencieuses face à la souffrance de la population. Beaucoup de citoyens estiment que ce silence est dû au fait que l'élite locale a les moyens financiers de contourner le problème de l'électricité. En effet, de nombreux hauts responsables et personnalités influentes possèdent des groupes électrogènes personnels, qui leur permettent de ne pas être affectés par cette situation.


Pour la majorité de la population, qui vit avec des revenus modestes, il est presque impossible de s’offrir un groupe électrogène ou d’autres solutions coûteuses pour faire face à la crise énergétique. Ce contraste entre les riches, qui peuvent se permettre de contourner les coupures, et les plus modestes, qui souffrent en silence, est mal perçu par la population. Cela alimente la frustration et le sentiment d’abandon chez les habitants des villes touchées.


"Ce n’est pas juste que ceux qui nous dirigent ou ceux qui ont de l’argent ne disent rien, tout simplement parce qu’ils ne sont pas touchés par ce problème comme nous", déclare un habitant de Dschang. "Nous n’avons pas les moyens d’acheter des groupes électrogènes. Nous dépendons de l’électricité pour vivre, pour travailler, pour étudier. Mais eux, ils restent silencieux, car leur vie continue normalement grâce à leur argent".


MANIFESTATION prévue à DSCHANG.


Pour la ville de Dschang, les habitants auraient prévu une manifestation devant le siège d’ENEO à Foto, en allant vers Tsinkop. Cette action pacifique, organisée par des leaders communautaires et les leaders d'opinion, vise à faire pression sur la société en charge de la distribution d’électricité pour qu’elle apporte des explications et surtout des solutions à cette situation intenable.


Les manifestants ont également prévu de marcher pacifiquement jusqu’à la résidence du préfet de la Menoua et les services du premier magistrat de la ville Jacquis Gabriel KEMLEU. Ce rassemblement devant l’autorité administrative locale a pour but de sensibiliser les responsables gouvernementaux sur l’urgence de la situation. Les habitants espèrent que le préfet et le maire pourront relayer leur mécontentement et obtenir une intervention des autorités compétentes.


Les organisateurs de la manifestation insistent sur le caractère pacifique de leur démarche. "Nous voulons que cette marche soit un symbole de notre colère, mais aussi de notre volonté de dialoguer", déclare un des leaders. "Nous ne sommes pas ici pour créer des troubles, mais pour demander des réponses. Nous avons attendu 15 jours, et maintenant nous voulons être écoutés."


Les autres départements également mobilisés


La ville de Dschang n’est pas la seule concernée par ces manifestations. Dans les départements voisins, notamment le Noun, le Haut-Nkam, le Koung-Khi et les Hauts-Plateaux, des rassemblements similaires sont prévus. Les habitants de ces régions, eux aussi privés d’électricité depuis 15 jours, ont décidé de se mobiliser pour faire entendre leur voix.


Les manifestations prévues dans ces départements se feront également dans un cadre pacifique. Comme à Dschang, les populations espèrent que leur action collective permettra de faire réagir les autorités compétentes. "Nous sommes tous dans la même situation. Nous voulons tous que l’électricité revienne et que nos vies puissent reprendre normalement", explique un habitant de Bafang, dans le Haut-Nkam.


Une situation qui affecte toute la RÉGION.


La coupure d’électricité qui touche Dschang et les autres départements affecte non seulement les habitants, mais aussi l’ensemble de la région. Les marchés sont paralysés, les entreprises fonctionnent au ralenti, et les services essentiels comme les hôpitaux et les écoles sont fortement impactés.


Les commerçants du marché de Baham, la plus grande ville des Hauts-Plateaux, se plaignent de la baisse de leurs ventes. "Nous perdons des clients chaque jour, car sans électricité, les produits frais ne peuvent pas être conservés. Les gens ne peuvent pas non plus recharger leurs téléphones ou utiliser des appareils électriques pour travailler", explique un commerçant.


Les hôpitaux sont également dans une situation critique. Certains hôpitaux, qui ne disposent pas de générateurs suffisamment puissants, peinent à fournir les soins nécessaires aux patients. Les réfrigérateurs contenant des médicaments sensibles à la température, comme les vaccins, ne fonctionnent plus correctement, ce qui met en danger la santé des malades.


L'appel à une SOLUTION RAPIDE.


Les habitants des départements touchés par cette coupure d’électricité demandent donc une réponse rapide des autorités. Ils espèrent que leurs manifestations pacifiques permettront de faire bouger les choses. Ils réclament des explications claires et surtout des solutions concrètes pour mettre fin à cette crise énergétique qui paralyse toute la région.


Les organisateurs des manifestations appellent également à la solidarité entre les populations. Ils demandent à tous les habitants de se joindre à ces actions pour montrer leur mécontentement et leur désir de voir revenir l’électricité le plus vite possible.


Les autorités locales, quant à elles, sont appelées à sortir de leur silence et à prendre leurs responsabilités. Il est nécessaire que des réponses soient apportées aux nombreuses interrogations des citoyens. Pourquoi cette coupure d’électricité dure-t-elle aussi longtemps ? Quelles sont les mesures prises pour résoudre le problème ?


Les habitants de Dschang, du Noun, du Haut-Nkam, du Koung-Khi et des Hauts-Plateaux espèrent que leurs voix seront enfin entendues. Pour l'instant, ils continuent d'espérer que ces manifestations pacifiques permettront d’accélérer le retour à la normale.


Pour le journal citoyen MenouActu, Blaise ETONGTEK

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