Hausse des prix, vie chère, telles sont les raisons avancées dans plusieurs boutiques à Dschang pour justifier le difficile accès au précieux produit. Une pénurie qui affecte également les prix d'achat au détail.

Certains secteurs de la ville de Dschang sont privés de sucre depuis plusieurs semaines. C'est le cas par exemple au lieu dit Rondo.  Dans ce coin mouvementé au coeur de la ville, quatre boutiques sur cinq (4/5) manquent de sucre. Et dans les rares boutiques où le précieux sésame est disponible, les prix ont connu une hausse significative. Le prix du paquet de sucre est ainsi passé de 900 frs à 1.200 frs.

Un commerçant rencontré dans sa boutique fait savoir qu'il vend le paquet de sucre à 1 000 frs. Pour lui, « celui qui vous dit qu'il vend le paquet de sucre à 800 frs vous ment. On achète le carton à 24.000 frs pour revendre à 25.000 frs ou 26.000 frs pour avoir quelque chose»

 Certains commerçants font savoir, par contre, qu'ils ignorent les raisons de cette pénurie. Depuis le matin au moins cinq personnes m'ont déjà demandé le sucre. Je n'ai pas. Je ne sais pas pourquoi c'est devenu difficile d'avoir le sucre chez les grossistes, mais les prix ont quand même augmenté», laisse entendre une commerçante.

À la délégation départementale du commerce, l'on explique que la situation n'est pas générale, mais qu'il s'agit en fait de quelques commerçants véreux. La déléguée départementale du commerce pour la Menoua précise d'ailleurs que « Il y a deux semaines qu'une descente a été faite sur le terrain pour cette question. Il faut dire que cette pénurie qui est désormais derrière nous, était due à l'arrêt de la production nationale. Une production qui a repris depuis lors»

Pour ce qui est de la hausse des prix, la déléguée pense que « les commerçants qui vont au-delà de 1.000 frs sont rares et même là c'est élevé».

Une situation qui n'est pas le seul apanage de la ville de Dschang mais une situation globale et nationale.

Il faut rappeler que le sucre n'est pas le seul produit qui fait face à une instabilité de prix sur les marchés de Dschang. L'huile de palme, le gaz domestique et d'autres produits de base sont touchés par le phénomène.

Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen MenouActu