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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
- Mis a jour 13/12/17 à 4:44
Diversifier l’économie; procéder à un ajustement budgétaire sont entre autres les voies qui pourront permettre aux pays de la CEMAC de se défaire de cette conjoncture qui constitue un frein au développement des nations.
Telles sont les principales résolutions de la conférence qu’a donnée le représentant résident du FMI au Cameroun monsieur Kadima Kalonji, ce 11 décembre 2017 à l’université de Dschang.
En plus d’être une des principales résolutions, C’est une urgence à laquelle faut répondre ipso facto. La dépendance économique des pays de l’Afrique au Sud du Sahara vis-à-vis à quelques produits de base seuls, est une mauvaise option qui a révélé au grand jour ses faiblesses et les dangers auxquels s’exposent les pays concernés par les pratiques de cet ordre. « Ces pays, en concentrant leurs efforts sur l’exportation des produits de base dont la valeur représente une faible « élasticité » des prix et des revenus par rapport à la demande, mettent leurs économies en état de déséquilibre réel, puisque la baisse des prix de ces produits, résultant de l’augmentation de l’offre, n’entraine pas forcément une augmentation de la demande dont la variation dépend en grande partie, de la croissance du revenu mondial. Ce phénomène de distorsion réelle entre l’offre et la demande des produits primaires apparait plus significatif en période de ralentissement de l’économie mondiale, notamment, au niveau des échanges commerciaux. Ce qui accroit leur vulnérabilité aux chocs internes et externes, » indiquait encore Ngangoue François, économiste congolais dans ses travaux relatifs à cette question. La conférence que vient de donner le Représentant résidant du FMI au Cameroun, à l'Université de Dschang est porteuse d'un grand enjeu.
En substance, on retiendra que la forte dépendance à l'égard du pétrole, soit 74% de l'économie de l'Afrique Subsaharienne a entraîné un ralentissement considérable du taux de croissance économique des pays de la CEMAC en ces deux dernières décennies; toute chose qui est justifiée par la baisse de la demande ainsi que des coûts d'achat de la matière. Le représentant résidant du FMI est donc venu rappeler la nécessité d'une diversification à grande échelle des économies de l'Afrique Subsaharienne. Ceci passera par la multiplication des secteurs d'activité dont dépendront leurs économies, rendant par la même occasion moins vulnérables ces pays, face aux chocs extérieurs. Les secteurs de l'agro-alimentaire, du textile, de l'industrie, du tourisme sont quelques exemples de pôles à promouvoir. Pour le cas précis du Cameroun qui essuie depuis quelques années des assauts terroristes, l'ajustement budgétaire, tel qu'expliqué par le conférencier Kadimo Kalondji, pourra permettre d'établir un équilibre et protéger les dépenses sociales de bases que représentent l'éducation et la santé. Pour cela, le représentant du FMI a lancé un appel aux universitaires de se mettre sur le pont afin d'être de la génération qui réécrira le livre des économies diversifiées de la CEMAC. Une invite qui arrive au moment où l'UDs est en plein lancée dans une initiative fièrement appelée sous ces cieux, Centre d'appui à la Technologie, à l'incubation et à l'innovation de l'Université de Dschang, (CATI2-UDs), une plateforme qui promeut des compétences diverses dans divers domaines. Peut-être qu'il s'agit là d'un début de solution; le CATI2-UDs faisant déjà ses preuves.
Kevin Tiogo