Alors que Peter Itoe Bongo avait ouvert la chasse aux vendeurs clandestins des produits pharmaceutiques lors de sa tournée de prise de contact à Foréké en Janvier dernier, rien n'a changé sur le terrain.

Au contraire, de nouvelles boutiques de vente voient le jour dans la commune de Dschang comme pour narguer l'autorité préfectorale.

L'on s'attendait à voir les médicaments de la rue disparaître de la circulation dans la ville de Dschang. En effet le Préfet de la Menoua s'était montré ferme sur la question, il y a quelques mois, invitant à cet effet le Délégué Départemental de la Santé et sa suite à y consacrer un véritable travail de ratissage.

«Si vous voulez un médicament, allez en pharmacie!!!» avait-il laissé entendre ce jour. Mais force est de constater que rien n'a bougé. La situation semble au contraire se renforcer avec de nouveaux kiosques à médicaments qui voient le jour.

L'échec préfectoral ?

Cette situation laisse peser en face l'idée de la défaite préfectorale face à l'anarchie sanitaire. Mais elle met aussi en exergue la fracture santé-population traduite par une offre en soins de santé au-dessus de la bourse du citoyen moyen, ce dernier se sentant contraint de se tourner vers des lieux incertains où du  paracétamol en couscous, pour employer les mots du Préfet, lui sera servi.

En attendant que les décisions préfectorales soient véritablement mises en route, les médicaments de la rue font la loi dans la ville de Dschang. Rappelons que le Gouverneur de la région de l'Ouest avait déjà fait mention de ce problème lors de sa tournée annuelle en décembre 2022.

Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen Menouactu