Economie : l’ingéniosité au cœur de l’épanouissement de l’artisan

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 04/10/17 à 15:11

M Sonkou Ernest, un expert dans le recyclage des produits hors-usage faits à base de caoutchouc. Il les attribue des formes nouvelles


 La fabrication des chaussures,  des bavettes pour véhicule et autres objets d’importance non négligeable constitue son train de vie. Installé à son propre compte depuis plus de 27 années dans la ville de Dschang, celui qui se fait appelé Ernesto le Caoutchouc  a vite fait de prêter une oreille attentive à ce proverbe Bantou selon lequel  « tout jeune paresseux ne pourra  bien manger pendant la vieillesse», ceci en  mettant  à profit les enseignements reçus de son père qui a lui aussi exercé une profession similaire ; ce qui lui aura permis de sortir du lot de ces jeunes livrés à la merci du chômage qui enfle au fil des années au Cameroun. Agé actuellement de 57 ans, l’artisan qui depuis 1991 s’est dévoué à ce métier qu’il qualifie d’un ton d’humour de « bricolage » l’exerce visiblement sans complexe ; mais plutôt avec aisance  et dévouement.

Rendue à son atelier situé non loin de l’ancienne gare routière  de Dschang, l’équipe rédactionnelle de MenouActu a pu toucher du doigt les réalités de cette carrière d’un autre genre. Il va à la recherche de sa matière première qu’il revient remodeler selon sa vision pour des résultats bien précis ; les produits y découlant ci-dessus cités lui permettent après la vente, de couvrir  les besoin de sa famille ainsi que les siens propres. Les babouches vantées pour leur durabilité, les bavettes pour véhicules de par la qualité, des frondes ainsi que bien d’autres objets tout aussi importants les uns les autres lui permettent de faire de bonnes recettes ; « pourquoi serai-je resté là  pendant tant d’années si je n’y trouvais pas mon compte » va-t-il rétorquer, répondant à l’une des interrogations de ses hôtes de ce jour. « J’ai déjà formé six autres jeunes à ce métier et qui sont aujourd’hui leurs  propres patrons », nous a confié Ernest Sonkou, comme quoi il n’y a point de sot métier.


La Rédaction

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