Énormes risques, pertes inestimables, injures et arnaque constituent le chapelet épineux que portent les acteurs de ce secteur relevant de l’informel aux statistiques jamais stables; ils s’y retrouvent presque tous par pis-aller. Il faut pourtant tenir.

Les recettes ne sont jamais certaines pour ces personnes-là qui ont pour lieu de service les abords des rues de nos villes, ou ruelles des quartiers où elles pratiquent diverses activités économiques plus ou moins génératrices de revenus. Call boxeurs, commerçants des produits de consommation, vendeurs à la sauvette, réparateurs de divers objets, laveurs font partie de la chaine.  C’est un véritable jeu d’horoscope pour ces patrons d’eux même, nonobstant le sacrifice qu’il faut cependant y consentir. 

Partir de la maison de bonne heure contre vents et pluies, sinon à des heures bien précises de la journée et parfois même de nuit pour avoir la clientèle; tel se présente l’emploi de temps de ces acteurs du secteur informel.  Certes aucun ne diplôme n’est exigé pour exercer, mais il convient absolument d’avoir une stratégie commerciale bien peaufinée pour parvenir à l’heure où l’on regagne son domicile, à avoir un minimum de bénéfice pour subvenir aux besoins de première nécessité de la famille et surtout, pour ne pas enregistrer de grandes pertes pour ceux qui exercent dans le rayon des denrées périssables. 

Tous les paramètres ici sont pris en compte, il faut bien déterminer son plan entrepreneurial afin réaliser les bénéfices.  Certaines périodes sont qualifiées de période morte du à certains facteurs ;  ces vendeurs de pitances autour des établissements scolaires à titre d’exemple qui se prennent eux aussi contre leur gré des vacances quand sonne la fin d’année scolaire. Dans la ville, il faut faire face aux agents   d’impôts, les frais la location de l’emplacement ne sont pas en reste et quelques fois les créanciers pour ceux qui ont contracté du crédit. Que l’activité soit en train de prospérer ou non leur importe peu.

Conquérir la clientèle est l’exercice de base ; il faut se faire à leurs caprices. Les coups de vol ne manquent pas au rendez-vous, les cas d’arnaque si l’on ne cultive pas la prudence et aussi, de faux billets de banque que vous présenteront certains acheteurs. Toutefois, ces acteurs ainsi leur domaine  constituent un maillon non négligeable de la vie sociale ; par-dessus les services qu’ils offrent, ils  luttent à leur  façon contre certains maux  bien connus que sont l’ennui et le besoin.

Kevin Tiogo