Sérieuse bataille en interne à l’approche de la prochaine échéance municipale prévue en Février 2020. La menace dans le camp d’en face est sérieuse, les cadres et militants du parti de la flamme en ont conscience.

Le choix des têtes de listes s’est voulu stratégique dans ce parti dont les membres progressivement descendent de leur piédestal pour se rendre compte du danger qui, telle l’épée de Damoclès plane au-dessus de leurs têtes

Les opérations d’investitures comme annoncées par la circulaire du Secrétaire général du RDPC connaissent leur issue dans le département de la Menoua. Les six communes de ce département sont restées jusqu’ici la chasse gardée du parti de la flamme qui a raflé la mise à la suite des précédentes échéances de 2013. Entre 2013 et 2019 ; beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les élus locaux qui ont bénéficié de la confiance des populations ont eu le temps qu’il aura fallu, voire plus pour faire leurs preuves à la tête de ces municipalités respectives. De Santchou à Penka-Michel en passant par Nkong-ni, Dschang, Fongo-tongo et Fokoué.

À l’aune des nouvelles consultations électorales qui interviennent dans un contexte particulier, marqué par la recrudescence des tensions socio-politiques et même une décrépitude de la sécurité et de la stabilité socio-économique sur le plan national, les objectifs ne sont forcément plus les mêmes. Il faut voir un peu plus loin. Il était urgent pour les cadres du comité central du parti d’y penser. C’est peut-être ce qu’a voulu faire comprendre Jean Kuete à travers la circulaire du 15 Novembre dernier dans laquelle le SG du RDPC fixe les modalités d’investiture des candidats du parti proche du pouvoir : « transparence, rigueur, l’objectivité, le respect des considérations liées à la sauvegarde du vivre-ensemble, notamment la recherche du consensus, l’équité, le partage, l’ouverture, le respect de la diversité, la promotion de nouvelles figures, le genre, les minorités » en étaient les aspects phares.

 Dans la Menoua, ces opérations qui se referment pratiquement ont été fatales pour certains élus qui aspiraient à une seconde chance, malheureusement ne verront même pas leurs noms figurer nulle part pour certains sur une quelconque liste que ce soit. Face à la folle détermination des partis d’en face qui n’entendent pas se laisser faire pour ces consultations, il était de bonne guerre pour le parti de la flamme de revoir ses pions. Meme si dans les rangs on parle de « transparence », force est de constater que ceux qui ont été stratégiquement écartés étaient déjà vomis par les populations, dont les attentes ont été déçues durant ce mandat en cours d’expiration.

Tout d’abord, Me Guy Efon, Maire de la commune de Santchou. Seul le contraire aurait surpris. Le divorce entre ce patron de l‘exécutif communal et ses populations. S’il faut reconnaitre les réalisations qui sont à mettre à son actif sur le territoire communal, il n’en demeure pas moins qu’il est resté loin de l’atteinte des objectifs fixés au tout début de son mandat. De nombreuses zones de son terroir sont restées très enclavées ; Santchou meurt toujours de soif. Il fallait bien laisser émerger de nouvelles figures pour espérer les voies des populations. C’est l’honorable Ndi François qui portera la liste. Il n’est pas in cognito et compte bien pouvoir faire ses preuves.

À Fongo-tongo, le Maire Kenfack prendra bientôt sa retraite du poste qu’il a occupé pendant quelques six années. Son hôtel de ville encore en chantier accueillera à terme un nouveau patron, et non pas l’artisan de sa sortie des terres.  La tête de liste est ici occupée par l’ex coordonnateur national du Programme C2D, Dongue Paul.

Dschang sur le qui-vive. La bataille s’annonce rude face à l’opposition qui a le vent en poupe dans cette cité universitaire. 

Si l’électorat est conquis à leur cause, les Maires en exercice dans les communes de Penka-Michel, Nkong-ni et Fokoué pourront rempiler ; ayant à nouveau été investis sur la base de leurs bilan impressionnable selon une source bien introduite.

Kana Junior, Symaro MEBEGO