Voici les véritables raisons de l’absence du SDF à la place publique les 20 et 26 mai 2017.

  • Ajouter le 03/06/17
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  • Rédigé Par MenouActu    


Le tour d’horizon de quelques actualités y a eu trait.


Dans cet entretien accordée à votre journal MenouActu, le sénateur SDF, Etienne Sonkin dévoile les principales cause de l’absence de son parti à la fête nationale du Cameroun, mais aussi de la non célébration de l’anniversaire du parti comme à l’accoutumée. Le tour d’horizon de quelques actualités y a eu trait.

Sénateur, nous sortons d’une célébration de la 45ème édition de la fête nationale du Cameroun. Mais le SDF a brillé par son absence lors des manifestations dans toutes les régions du territoire national. Le fallait-il absolument en cette période névralgique pour l’Etat du Cameroun ?

 Il est de notoriété publique que le SDF s’est désisté d’avoir à participer de la fête du 26 Mai pour marquer sa désapprobation quant à la gouvernance que connait notre pays sur beaucoup de points bien que certain ont réduit cette position là au problème anglophone pour laisser à croire que le SDF le faisait parce que c’est un parti anglophone. Pourtant il n’en est rien. A l’analyse en réalité il y a beaucoup de choses qui ne vont pas au pays ; autant il en est de la corruption, de la fraude électorale, les raquettes fiscaux, de la marginalisation, du monnayage des concours administratifs, le chômage le détournement des fonds publics, l’impunité…etc. Autant de problèmes dont souffrent dans leur peau les citoyens de toutes les composantes sociales en tant que tribus en tant que région ou corporatif dans tel ou tel métier. Et pour ce, le SDF a eu à saisir le Président de la République pour lui faire des observations et même propositions ; toutes choses qui sont restées lettre morte jusqu’alors. C’est en fait suite à tout cela que le SDF a décidé de marquer sa désapprobation de cette manière-là de sorte à attirer l’attention des observateurs tant nationaux et qu’internationaux sur cette alarmante situation.

Trouvez-vous en cette décision  une possible  solution pour se tirer d’affaire ?

C’est une solution et le SDF va opter pour cela. Il s’agit même, je le dirai, d’une solution forte parce qu’on l’aurait fait autrement que beaucoup ne l’auront pas ressenti. Il fallait en tant que parti politique d’envergure prendre des mesures à la hauteur de ce parti. Certains évoquent cela sous le prisme de l’unité nationale que le SDF remettrait en cause. Mais là je m’inscris aussitôt en faux puisqu’il faut bien savoir faire le distinguo entre l’unité étatique qu’incarne la fête du 20 mai et l’unité nationale qui quant à elle renvoie à une communauté de personnes ; une communauté qui malheureusement ne vit malheureusement pas dans l’unité dans notre patrie, pour cela il faut le dire à haute voix. Plus haut nous vous avons énuméré quelques vices qui déboussolent notre pays ; et c’est à attribuer à la mal gouvernance, le régime au pouvoir. C’est contre cela que nous avons protesté !

Aussi, on n’a pas vu le parti à la place publique le 26 mai comme de tradition pour célébrer son anniversaire. Qu’est ce qui justifie cette autre  absence qui suscite de vives interrogations ?

Qu’auraient dit les camerounais si n’étant pas présent à la fête dite de l’unité nationale, et que quelque jours on le retrouve à la place publique entrain de fêter son anniversaire ? On aurait vite fait de dire que le SDF donne plus d’importance à sa vie privée qu’à la vie de la nation. Or de tout temps, qui plus que le SDF s’est manifesté à la place publique, dans les institutions, à l’assemblée nationale, au sénat, sur la scène pour des meetings ? Aussi ce n’est pas une fête qui suffit au peuple pour apprécier un parti, un candidat. Alors qu’on ne pense pas que c’est parce que le SDF n’aura pas fêté cette année son anniversaire que cela justifierai un quelconque résultat aux échéances électorales. Il faut que le peuple le comprenne ; j’en appelle à l’intelligence. Nous avons boycotté pour faire comprendre que le peuple souffre. Le moment venu, il faut que le peuple se décide à aller tous aux urnes et surtout de voter tout, sauf la cause de ses malheurs.

Vous revenez  de la région du Nord-ouest où s’est tenue une rencontre très importante du parti que vous représenté au sénat. Pouvez-vous nous faire l’économie du contenu de cette réunion. 

La réunion du Comité National Exécutif (NEC) du SDF qui s’est tenue il y’a quelques jours à Bamenda était du genre ordinaire comme on en tient pratiquement de façon bimensuelle conformément au statut du parti. Ça a été l’occasion pour examiner quelques dossiers saillant à l’instar de ce qui s’est passé avec le mot d’ordre donné par le parti s’agissant de la fête du 20 mai et cet anniversaire. Aussi de jeter un regard sur la structure profonde du parti qui vit en ce moment même le renouvellement des organes de base au niveau des cellules, des circonscriptions électorales ; nous en sommes au départemental et aux comités exécutifs régionaux, soit cinq qui ont déjà été renouvelés et cinq autres sont en passe de l’être. D’autres lignes de mire ont été l’état des préparatifs du congrès dont la tenue est prévue et confirmée pour octobre prochain ; la situation financière du parti. Dans le département de la Menoua où je suis régulier, les choses se bousculent ; les moyens sont mis à contribution pour que tout se déroule comme prévu.

Revenons à présent dans le département de la Menoua pour parler de l’insécurité qui refait surface en grande pompe et qui provoque un malaise au sein de la société. Votre opinion.

Ce n’est pas une nouveauté cela. Mais je vais quand même relever pour le fustiger ; les autorités en charge doivent s’assurer qu’ils ne sont ni de près ni de loin impliquées dans cette situation parce qu’il y a eu par le passé des cas où j’ai personnellement  dénoncé des malfrats, et donc ma surprise a été grande de le voir dans les bureaux des hautes autorités avec beaucoup d’égard. Des cas où  j’ai constaté après que tout ce que j’ai dénoncé a été tourné en dérision. J’interpelle ici ces autorités à plus de sérieuses. Que ceux qui savent lire entre les lignes le comprennent.

Et pour se séparer Sénateur, vous avez certainement connu le Colonel DONFACK qui vient d’être inhumé avec son épouse ; tous deux décédés suite d’un accident de circulation. Quel souvenir avez-vous de lui ?

C’est très dommage ! C’est assez sensible et névralgique. J’ai eu l’opportunité de connaitre le Colonel Donfack il y’a deux ans et plus ; et j’ai beaucoup apprécié son esprit de convivialité et son souci et sa disponibilité à l’appel de son semblable. On s’est partagé nombre des choses. D’aucuns auront pensé que c’est parce que je suis une haute personnalité, mais il était pourtant ainsi pour tout le monde. C’est regrettable  de savoir que c’est avec son épouse qu’il quitte simultanément la terre des hommes. Et pour ceux-là qui ont appris à travers son école qu’il faut dans la vie voler au secours de son semblable sans calcul ; ils doivent en faire autant.

Nous vous remercions.

La rédaction

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