LA JUSTICE EST BONNE POUR TOUT LE MONDE, L'INJUSTICE EST MAUVAISE POUR TOUT LE MONDE.

  • Ajouter le 19/06/20
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  • Rédigé Par MenouActu    


l'injustice est mauvaise pour tout le monde, les bourreaux d'hier peuvent très rapidement devenir les victimes de demain juste parce qu'il n y a pas de justice.


Le 26 janvier 2019, non seulement j'avais marché mais aussi et surtout j'avais participé à l'organisation de cette manifestation pacifique que j'assumais dans tous les sens du terme. Mais d'autres personnes qui n'avaient rien à voir avec ces manifestations avaient été embarquées.


Comment expliquer que nous ayons été arrêtés à Dschang avec six personnes qui n'avaient rien à voir avec les manifestations ?


ils avaient trois motos à raison de deux personnes par moto. Sortant des funérailles d'un proche dans le village Fokamezo situé à quelques km de Dschang, ils étaient donc sur le chemin retour et traversaient la ville de Dschang pour retourner à Santchou d'où ils étaient partis. Ils s'étaient arrêtés dans un garage à DSCHANG pour contrôler leurs motos avant de prendre l'axe lourd.


Arrêtés avec leurs motos dans ce garage et conduits au commissariat central de Dschang. Leurs motos seront simplement confisqués. Lors de leurs auditions ils sortiront de leurs sacs, les mets de pistache, d'arachide, des morceaux de poulets et du vin rouge pour prouver qu'ils n'ont rien à voir avec les manifestations. En plus, tous étaient en uniforme du deuil et insistaient, que dis-je, suppliaient les agents de police de regarder leurs habillements. Les agents de police avaient tout simplement confisqué tous ces mets et vin rouge, je ne sais pas si c'était pour en faire des scellés. Malgré toutes ces preuves, malgré toutes leurs supplications, malgré toutes les pleures, nous avons été tous envoyés à la prison principale de Dschang, ensuite à la police judiciaire de bafoussam, ensuite au commissariat de la sécurité publique de Bafoussam, puis déportés à Yaoundé dans la base militaire du commandement central du groupement mobile d'intervention de SOA, puis envoyés à Kondengui et nous avons passés ensemble neuf mois de prison. À chaque étape j'avais espoir que ces gars soient libérés que nenni, ils subissaient les mêmes traitements que nous autres qui avons véritablement marché.


Pendant notre détention, la boutique de l'un est tombée en faillite, la femme d'un autre à quitté le foyer, le papa d'un autre est décédé. Il faut aussi dire que leurs proches pour récupérer leurs motos au commissariat pendant notre détention ont dépensé de fortes sommes d'argent.


Battons nous ensemble pour déraciner la dictature et instaurer la justice ou subissons la ensemble.

Par Jean Bonheur Résistant


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