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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
Ghislain Nkenlifack « On a animé la galerie en perdant beaucoup d’argent comme c’est le cas depuis 83 ans »
Désigné Président du conseil d'Administration dl’Aigle Royal de la Menoua au milieu de la dernière saison sportive, il n’a pas réussi la titanesque mission de maintenir un club en Elite One. Après une analyse profonde, il pense que cela est non seulement la conséquence du climat déterre dans lequel il a travaillé ; mais aussi des incompréhensions avec certains membres du staff dirigeant. Il dit avoir tiré toutes leçons qu’il faut pour mettre en œuvre l’ambitieux projet avec lequel il avait séduit les administrateurs et les supporters d’El Pacha.
Quel est votre bilan sur le plan sportif à la tête de l’Aigle de la Menoua ?
Dès ma prise de fonction comme Pca de cette formation, j’ai indiqué que j’allais être en phase avec la communication parce que nous n’avons pas l’intention de cacher quoi que ce soit parce que c’est un projet à long terme. Il faut dire ce que nous pensons de bien et attendre la critique constructive. Pour revenir à votre question, Aigle Royal de la Menoua que nous avons pris le 6 mai 2018 est une équipe qui malheureusement a été reléguée en Elite Two. Mais à mon humble avis, ce n’est pas une grosse fatalité, ça nous donne l’opportunité de repartir sur de bonnes bases. Nous avons en 17 journées, engrangé 6 victoires, 4 matchs nuls et 7 défaites ; pour 16 buts inscrits et 20 encaissés. Au total, nous avons obtenu 22 points. Ce bilan sur le plan sportif n’a malheureusement pas suffi pour maintenir l’équipe en Elite One. Au-delà de tout, cette période nous a permis de beaucoup apprendre. Je pense qu’il y a des échecs qui annoncent des réussites.
Combien a coûté cette période que vous avez passée à la tête de l’Oiseau de la Menoua ?
Un bilan sportif va toujours avec un bilan financier. Mon équipe et moi avons mis notre mandat sous le signe de la transparence. C’est pourquoi, nous allons mettre à disposition de toute personne qui le souhaite les preuves de ce que nous déclarons dans l’optique de ramener tous les fils de la Menoua vers leur équipe. En termes d’entrées, le bilan va de la période du 6 mai au 5 août 2018. Nous avons également subdivisé en plusieurs périodes. De la période du 6 mai au 18 mai, nous avons des entrées à hauteur de 3 millions Fcfa qui étaient des souscriptions de ceux qui voulaient faire partie du conseil d’administration. Les recettes de stade pendant cette période se chiffraient à un plus de 792.000 Fcfa ; les fonds de la société NgvTraco étaient de 1.860.500 Fcfa. Je dois préciser que lorsque nous prenions fonction, il y avait dans le compte du club la somme 500 000 Fcfa. Du 6 au 18 mai, nous avons la somme de 6.203.200 Fcfa comme entrées. La 2ème période va du 19 mai au 28 mai 2018, nous avons des recettes de stade de l’ordre de 517.000 Fcfa ; nous avons les fonds de la société NgvTraco de l’ordre d’environ 5 millions Fcfa. Nous avons eu l’apport d’un administrateur en la personne de Bernard Ngoufack qui a donné la somme 100 000 Fcfa. Les cartes de membres et les gadgets placés étaient respectivement de 25 000 Fcfa et de 4000 Fcfa. De la période du 19 au 28 mai, nous avons eu 4.938.500 Fcfa d’entrées. De la période allant du 19 mai au 14 juin, nous avons comme recettes de stade, un montant de 667.650 Fcfa ; les fonds de la société NgvTraco d’un montant de 924.600 Fcfa. Bernard Ngoufack a également déposé la somme de 100.000 Fcfa ; les cartes de membres collectées d’un montant de 140 000 Fcfa ; les gadgets d’un montant de 9500 Fcfa. Et à cette même période, nous avons reçu une subvention de la ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) d’un montant de 6.900.000 Fcfa. De même, à cette période, nous introduit une nouvelle rubrique. Il s’agit d’une campagne de demande d’aide que beaucoup n’ont pas bien compris. Or il s’il agissait d’impliquer les fils de la Menoua à la gestion de leur équipe. En effet, dès la reprise de la phase retour, l’équipe a enchainé des victoires. Ce qui a suscité un nouvel engouement. Et l’élan de solidarité dont l’idée vient du président du comité des sages (Jean Nkueté, ndlr) qui voulait que nous impliquions les fils à la gestion et au financement de leur club. Nous avons entrepris de leur faire des billets d’aide. Cela n’a pas plu à certaines personnes qui y ont vu une mauvaise manière de gérer les choses. Or c’était pour nous l’occasion de rapprocher les fils de la gestion de ce club ; de leur remettre la gestion de ce club. Il faut qu’ils aient des droits, mais des devoirs aussi. Le devoir d’un supporter c’est de participer financièrement pour le fonctionnement de son club. La gestion d’une équipe de football demande énormément d’argent pour pouvoir tenir les charges. Cette rubrique ‘’aide’’ nous a permis de collecter la somme de 2.230.000 Fcfa qui représente la réaction des fils de la Menoua a cette campagne de demande de soutien à leur équipe. De la période du 15 juin au 17 juillet, nous avons eu comme recettes du stade, la somme de 558.550 Fcfa ; la société NgvTraco a contribué à hauteur de 66.350 Fcfa ; Bernard Ngoufack a apporté la somme de 100.000 Fcfa. Pendant la même période, nous avons reçu une seconde subvention de la Lfpc d’un montant de 8.560.000 Fcfa ; la suite de campagne de billet d’aide a produit la somme de 1.408.000 Fcfa. Je précise que l’apport de Bernard Ngoufack lui permettait de compléter la somme exigée pour être administrateur. Cette somme s’élève à 500.000 Fcfa selon nos statuts. De la période allant du 18 juillet au 28 juillet, nous n’avons pratiquement rien eu comme recette de stade parce que tous nos matchs se sont joués à l’extérieur ; la société NgvTraco a contribué à hauteur de 1.483.455 Fcfa ; les cartes de membres ont été de 25.000 Fcfa pour un total d’1.508.355 Fcfa. C’était la dernière période qui clôturait le championnat. Il y a ensuite eu le match de la Coupe du Cameroun disputée et perdue contre Sahel de Maroua. Ce match s’est joué dans un contexte très difficile pour nous. L’équipe était déjà démobilisée et malgré les efforts que nous faits pour empêcher cette démobilisation, les joueurs n’ont pas pu revenir de Ngaoundéré avec une victoire. Pour cette rencontre, nous avons des entrées de la société NgvTraco à hauteur de 835.000 Fcfa. Les dépenses auraient été plus élevées si la communauté Menoua de Ngaoundéré n’avait pas supporté certaines charges comme une partie de l’hébergement et la nutrition. Je lui transmets les remerciements des administrateurs d’Aigle de la Menoua. Au total, les entrées sont de l’ordre de 35.149.711 Fcfa.
En ce qui concerne les dépenses, les documents sont disponibles pour ceux qui souhaitent les avoir parce que nous voulons travailler dans la transparence totale sans avoir la prétention d’être parfait. De la période du 6 mai au 18 mai, nous avons dépensé 425 000 Fcfa pour les licences ; 64 000 Fcfa pour les logements des joueurs ; 335 000 Fcfa pour le transport ; 40 000 Fcfa pour les divers. Nous avons dépensé 32 700 Fcfa pour la librairie ; 695 000 Fcfa pour les primes d’entrainement ; 115.500 Fcfa pour le rafraichissement des joueurs ; 2.035.000 Fcfa pour les primes de matchs. Sans aller plus en détail puisque les documents sont disponibles pour ceux qui le souhaitent, je dois dire que pendant cette première période, nous avons dépensé la somme de 6.203.200 Fcfa. De la période allant du 19 au 28 mai, nous avons dépensé 4.938.566 Fcfa. Du 29 au 14 juin 2018, nous avons dépensé 10.971.750 Fcfa. De la période allant du 15 juin au 17 juillet 2018, nos dépenses s’élevaient à 10.692.900 Fcfa. Du 18 au 27 juillet, nous avons dépensé 1.508.355 Fcfa. En ce qui concerne la coupe du Cameroun, nous avons dépensé 835.000 Fcfa. Le total des dépenses se chiffre donc à 35.149.771 Fcfa. Les frais de mise en congé des joueurs n’ont pas été inclus dans ce bilan. Et on peut constater la société NgvTraco représenté par Madame Nkenlifack est la principale pourvoyeuse de fonds pendant cette période allant du 6 mai au dernier match de la coupe du Cameroun. Nous avons eu un accord avec la directrice de cette société. Nous n’avons pas la prétention de nous donner une note, il y a la population, les administrateurs et même les journalistes qui peuvent juger ce que nous faisons.
Malgré ces efforts financiers que vous venez de présenter, le club n’a pas pu se maintenir en Elite One. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Quand je prends fonction en tant que président du Conseil d’administration de cette équipe, je me fixe comme objectif de donner de nouvelles bases pour un nouveau départ. Pour éviter que chaque année, nous soyons à faire un éternel recommencement. Le football d’aujourd’hui a beaucoup évolué et est différent de celui ses pairs fondateurs. Il faudrait que l’on s’arrime à l’évolution temps. Les clubs qui marchent aujourd’hui sont des clubs structurés. Quand j’arrive à Aigle, je fais un constat qui est froid : c’est celui de dire à ceux qui sont là depuis que ‘’nous avons une maison certes, mais qu’elle n’a pas de fondation’’. Et la fondation ? C’est la mise en place d’un mode de gestion et d’une structure professionnels. Dans le projet que j’ai conçu, l’association Aigle Royal de la Menoua devrait avoir une structure à vocation économique ; une société à objet sportif dénommée Aigle Royal de la Menoua SA. C’est elle qui devrait gérer les volets sportif, marketing et financier pour permettre d’engranger des moyens, de gérer le football à la hauteur de ce qu’il est devenu aujourd’hui afin d’espérer des rendements sur le plan économique et sportif. Malheureusement Aigle de la Menoua n’y est pas encore. Et c’est ce qui n’a pas marché avec nous comme ça l’a été avec les autres depuis plusieurs années. Vous avez des gens de bonne foi qui arrivent à la tête du club, animés par cet esprit d’attachement à leur communauté, prennent sur eux de dépenser fortune, temps et même santé pour faire que le flambeau de l’équipe ne s’éteigne pas. Mais je pense que c’est une époque qui est dépassée aujourd’hui. Nous voulons que ce soit désormais une affaire bien organisée et avec le concours de toutes les compétences dont regorge ce département. Et c’est dans une vision constructive, que ceci peut nous permettre de faire que les devises arrivent ; que le développement de ce département passe aussi par le sport ; que ce ne soit plus un objet à ruiner un X ou un Y pour la simple raison qu’il a eu la volonté de tenir le flambeau de son département. Cette navigation à vue nous a rattrapés une fois de plus. Le projet que nous avons est celui de mettre sur pied des structures qui permettront de trancher avec ces vieilles habitudes. Comment allons-nous procéder désormais? Il faudra joindre l’utile à l’agréable pour relancer les choses. Nous avons travaillé dans le cadre de cette refondation avec le sénateur Sonkin, Bernard Ngoufack, Daniel Tsakem, Jean de Dieu Nguefack et bien d’autres dans une commission chargée de refaire les statuts et qui était aussi chargée de concevoir les statuts d’une société anonyme à objet sportif. Bien que long et laborieux, ce travail a été fait. Il est prêt aujourd’hui. Pour la relance, il va falloir rendre fonctionnels ces statuts ; d’informer les gens et les éduquer sur la différence entre les deux entités à savoir la société anonyme d’une part ; et l’association d’autre part. Si nous avons eu le courage à accepter cette révolution, nous n’aurons pas de problème à tutoyer les sommets. Ce que nous appelons Elite Two se présentera comme un moment bénéfique pour nous parce qu’il nous aurait permis de repartir de zéro pour faire des fondations solides et doter la Menoua, département universitaire, département de grosses valeurs, département qui donne des leçons en Afrique centrale sur le plan universitaire de par son savoir-faire et sa capacité à bien encadrer les jeunes ; d’une grande équipe. Et qu’on prouve au monde entier qu’on est capable de bâtir quelque chose de solide qui puisse grandir à long terme et qui puisse donner la possibilité à n’importe quel fils de la Menoua qui en a volonté, de faire que le flambeau continue de briller et que nous continuons à tutoyer les sommets.
Qu’est-ce qui a bloqué la mise en application des nouveaux statuts. Certaines sources font état de désaccords entre les membres du conseil d’administration sur certains points. Qu’en est-il ?
C’est vrai qu’il y a des façons de voir les choses qui ne convergent pas, mais elles ne nous divisent non plus. J’étais de ceux-là qui pensaient qu’on doit aller vite afin de rattraper le retard d’éduquer les masses qui sont les vrais propriétaires de l’équipe et de leur faire comprendre que le football aujourd’hui intègre beaucoup l’aspect financier. Et ce n’est pas seulement la masse qui peut répondre à ces besoins financiers. Ça peut être un groupe de personne, ça peut être un individu. Il y a des exemples que même chez les occidentaux que nous copions chaque jour. En France, le PSG aujourd’hui est en grande partie la propriété des étrangers. Mais pour le supporter, son bonheur c’est quand l’équipe gagne. Ce n’est pas forcément qui a mis de l’argent ou qui fait quoi. Et pour nous dans la Menoua, nous avons cette chance que des gens, des mécènes que j’aie rencontrés quand je prenais fonction pour la plupart sont natifs d’ici. Ils veulent mettre de l’argent et sont prêts à accepter l’aspect fondation Aigle Royal de la Menoua de telle enseigne que si les bénéfices engrangés par la bonne gestion sont importants, qu’une partie aille dans la fondation Aigle de la Menoua pour construire des hôpitaux, des ponts, des salles de classe, des ponts…Il est possible de faire tout ça. Quand nous travaillons sur ce projet, j’ai un certain nombre de choses que nous pouvons appeler promesses. C’est possible d’avoir un bus, le financement de 50 millions Fcfa, ce n’est pas grand-chose. Voyez-vous qu’en deux mois, on y est presque. Mais nous sommes pour une capitalisation sécurisée. Que ceux qui viennent mettre de l’argent, qu’ils ne soient pas pris pour des bêtes, ou des gens qui ne savent où jeter de l’argent. Le football permet de gagner de l’argent aujourd’hui. Ceux qui viennent investir à Aigle doivent pouvoir en tirer des bénéfices. A eux de dire s’ils vont les donner à la fondation ou ils vont les prendre pour résoudre un problème quelconque. Le combat est à ce niveau. Et je prends sur moi la ferme résolution de convaincre ceux qui étaient encore sceptiques ; et au vu de l’échec que nous avons vécu, il n’est plus question d’aller dans des replis identitaires ou culturels. Nous devons nous arrimer à l’avancée des choses et on n’a pas le choix. S’il faut réussir, nous devons forcément nous arrimer à l’évolution des choses. Pour dire un peu plus simple, celui qui investira plus d’argent dans la société anonyme que nous allons mettre sur pied bientôt (il ne faut pas qu’un x ou un y viennent se ruiner pour subir la vindicte populaire parce que les gens n’ont pas eu ce qu’ils voulaient) que le concept d’actionnaire soit compris dans le sens que n’importe quel dictionnaire nous enseigne. L’actionnaire majoritaire doit être celui qui investit le plus. Ça ne veut pas dire que je suis le propriétaire de cette société. Et c’est cette notion que nous allons être obligés d’intégrer. Sinon, nous nous poserons régulièrement la question de savoir ce qui n’a pas marché.
Comment gérez-vous la période creuse après la fin de la saison pour votre club ?
Je dois avouer qu’il n’y aura pas de période creuse. Parce que le projet que je viens de vous présenter implique qu’on doit immédiatement se mettre au travail. Il faudrait déjà en urgence convaincre les plus sceptiques sur la nécessité de mettre sur pied cette société anonyme. Il faut valider ces statuts qui ont déjà été acceptés en assemblée générale. La relance en Elite Two doit se faire sur une fondation solide.
Pensez-vous déjà à la ressource humaine pour relever le défi en Elite Two face aux équipes comme Panthère, Racing, Canon… ?
Quand une maison est bâtie sur une fondation solide, il n’y a pas de chaleur, ni de froid ; mais le climat à l’intérieur est convivial. Tout passe donc par une refondation des structures. Ce que nous avons vécu il y a trois mois ne faisait même pas partie de mon projet. Nous n’avions pas de monture et comment vouliez-vous que nous allions loin ? On a animé la galerie en perdant beaucoup d’argent comme c’est le cas depuis 83 ans. Nous sommes tombés dans le piège de nous engager dans cette maison sans fondation. Maintenant, il faut restructurer les choses selon les normes du football moderne. Il faut le faire urgemment. Si tout est bien ficelé aussi bien dans l’association que dans la société anonyme, nous n’aurons pas de difficulté à produire de bons résultats. Les clubs qui marchent le font parce qu’ils ont une certaine organisation. Nous sommes obligés de le faire à Aigle de la Menoua pour ne pas continuer dans la navigation à vue. J’invite tous les fils de la Menoua à accepter ce projet. Ce qui grille ce département, c’est d’abord nous-mêmes, à travers nos mentalités. Vous avez des gens à l’égo surdimensionné, des gens d’une méchanceté avérée, des gens qui n’ont même pas une idée de ce que le terme développement veut dire. Pour eux, ils joignent tout à la personne physique et c’est cela le problème de la Menoua. Je tiens à m’excuser auprès des gens qui se sentiront heurtés. Il faut que nous regardions tous dans la même direction. Pour que nous avancions vers le développement, il faut que chacun reste à sa place. Il faut que chacun ait l’humilité de reconnaitre la compétence d’un X ou d’un Y secteur après secteur. Puisque nous parlons de sport, j’ai constaté avec amertume que les supporters confondent leur rôle de supporter à celui de l’administration de l’équipe. Vous avez des gens qui sont à la fois administrateurs, supporters, financiers même quand ils ne savent pas comment les finances arrivent. Cela produit une sorte de cacophonie qui n’est pas propice à la mise en œuvre d’un projet comme le nôtre. Il faut qu’on apprenne à faire confiance à un certain nombre de personnes capables de gérer ; qu’on apprenne à gérer les choses avec honnêteté en toute humilité et en toute transparence ; il faut qu’on apprenne aussi à avoir le sens du pardon et surtout avoir l’esprit de développement. C’est cet esprit qui n’intègre pas la haine, le tribalisme et les préjugés. On arrive à échouer à cause de nos mentalités. Je voudrai donc profiter pour dire que nous avons la possibilité de refaire quelque chose de sérieux qui s’arrime avec l’évolution du temps ; du football moderne actuel. Ne laissons pas passer cette occasion. Il faut que la Menoua canalise toutes ces innombrables intelligences pour que nos projets ne puissent plus aller à l’eau.
Quel genre de rapport comptez-vous entretenir désormais avec les supporters dont certains sont pointés du doigt comme ayant œuvré à l’échec de votre mission de maintenir le club en Elite One ?
Je ne suis pas d’accord qu’on impute une part de la responsabilité de l’échec aux supporters. Quand ce n’est pas structuré et que chacun ne sait pas quelle est sa place, on ne peut que trouver à redire. Nous sommes entrain de mettre les choses sur pied pour que le supporter soit mis dans son cadre, les administrateurs dans leur cadre…Je profite de l’occasion pour vous dire que dans le cadre de l’association Aigle Royal de la Menoua, les supporters qui sont membres de cette association devraient d’office se constituer en groupe de supporters s’ils le veulent à condition qu’ils aillent se faire reconnaitre à la préfecture de la Menoua. Et après cette déclaration signée par le préfet, ils reviendront au niveau du conseil d’administration chapeauté par le PCA qui leur attribuera une attestation de reconnaissance. Ce n’est qu’à partir de cette attestation que vous pourrez parler au nom d’Aigle de la Menoua. Vous constatez que l’avancée des réseaux sociaux qui est certes louable parce qu’il permet de communiquer plus rapidement, est aussi dangereux à cause des gens qui s’improvisent journalistes, financiers, comptables et qui agissent en toute impunité. Et leurs actions sont souvent nocives pour l’équipe. Il faut que le groupe soit désormais sécurisé. Désormais, vous n’aurez plus des gens qui annoncent des fakenews ou des gens qui infiltrent une équipe pour leurs fins personnelles et pour des résultats négatifs. Désormais, les supporters auront une autorisation officielle pour aller vers les joueurs. Les leaders de ce genre de groupe seront tenus pour responsables des désagréments qui pourraient survenir. Il s’agira pour l’association Aigle Royal de la Menoua de contenir chaque groupuscule et le mettre à sa place. Après la refondation, il y aura un appel d’offre pour recruter un directeur général de la société qui travaillera sur la base de la feuille de route que nous allons lui donner. Il va s’occuper de l’aspect sportif et marketing pour des résultats bien précis.
Je voudrai dire pour terminer que l’Aigle est cher à tous les fils de la Menoua. Etre cher aux fils de la Menoua ne veut pas dire qu’il faut être natif de la Menoua. Il y a beaucoup de fils adoptifs de la Menoua ont contribué au rayonnement de cette équipe. Je pense au Pr René Owona, le boulanger Emac et bien d’autres. Tous doivent s’impliquer pour le rayonnement de l’équipe.
(C) Aigle à vie
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